ET PENDANT CE TEMPS LA
						
						Si vous vous promenez autour des H.L.M.,
						Vous foulerez sûrement, de petits tubes bleus
						Que de jeunes enfants respirent à perdre haleine,
						Une dissolution à réparer les pneus.
						C'est du rêve à pas cher, pour oublier l'ennui,
						L'absence de ceux qu'ils aiment, ou encore la mal vie,
						Ils prennent à pleins poumons des bouffées d'illusion,
						Dans des sacs de plastique, distillant du poison.
						Comment pouvoir leur dire, qu'ils ne se doutent pas
						Des méfaits du produit, dans leur grand désarroi,
						Ce n'est pas au grand jour, qu'ils trouvent dans l'ivresse,
						Un monde artificiel, pour tromper leur détresse.
			
						Et pendant ce temps là, dans l'ombre des victimes,
						Prospère le petit monde des ventes assassines.
				
						Si vous déambulez dans certains bars en ville
						On peut vous proposer de petits sachets blancs,
						Ils ne contiennent pas des poudres d'aspirine
						Seulement un voyage au pays des mutants.
						Pour le mode d'emploi, on lit dans les journaux
						L'art de manier l'aiguille, l'éther et la seringue,
						S'envoyer dans les veines la mort " in extenso "
						On vit décidément, dans un monde de dingues.
						Comment les en sortir, de cette camisole
						Qu'ils se sont imposée un jour de grand ras le bol,
						Ce besoin de délire, sans pouvoir être heureux
						Ces périodes de manque, et ce jeux dangereux.
				
						Et pendant ce temps là, dans l'ombre des victimes,
						Prospère le petit monde des ventes assassines.
				 
						Notre monde est cruel et commet des erreurs
						Il accepte très mal d'être le géniteur,
						De certains phénomènes qu'il ne maîtrise pas
						Et ses âmes en péril, il les montre du doigt.
						On se trompe de cibles, elles ne sont que la proie
						D'opinions imbéciles, de dealers très sympas,
						Et au bout de la route, la mort par overdose
						Une vie c'est fragile, ça tient à peu de chose.
						Il est bien difficile de pallier l'inhumain
						De cette société, aux accents de chagrins,
						Ce n'est pas en jetant des pierres dans le miroir,
						Qu'on peut cacher longtemps, l'expression d'un regard.
				
						Et pendant ce temps là, dans l'ombre des victimes,
						Prospère le petit monde des ventes assassines.