LES SAISONS D'AMERTUME

Les saisons d'amertume n'ont pas de frontière
Sous un soleil de plomb, un gel à fendre pierres
A la chute des feuilles, quand verdissent les prés
Les saisons d'amertume ont des soleils voilés.
Toussaint de Budapest et noël des afghans
Des saisons qui se suivent pour tous ces pauvres gens
Un hiver de Pologne et à Prague un printemps
Le quinze août à Berlin qui ne change rien au temps.


Et cet homme vieillissant auprès de son enfant
Scrutant obstinément ce ciel qui s'allume
Il espère que bientôt arrivera le temps
Où  mourront à jamais les saisons d'amertume.
Et cet homme vieillissant auprès de son enfant
Scrutant obstinément ce ciel qui s'allume
Il espère que bientôt arrivera le temps
Où  mourront à jamais les saisons d'amertume.


Les saisons d'amertume ne sont pas l'apanage
De ces contrées de l'Est, des portes de l'Orient
Elles menacent le ciel des pays d'Occident
Les saisons d'amertume nous amènent l'orage.
L'été de Prétoria, ou celui de Harlem
Et septembre au Chili, avec son vent de mort
L'hiver dans les maquis armés du Salvador
Et un mois de mai turc, qui ne change rien au temps.


Et cet homme vieillissant auprès de son enfant
Scrutant obstinément ce ciel qui s'allume
Il espère que bientôt arrivera le temps
Où  mourront à jamais les saisons d'amertume.
Et cet homme vieillissant auprès de son enfant
Scrutant obstinément ce ciel qui s'allume
Il espère que bientôt arrivera le temps
Où  mourront à jamais les saisons d'amertume.


Où  mourront à jamais les saisons d'amertume
Où  mourront à jamais les saisons d'amertume.


ENGIVAL - Sacem 1987


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